Senin, 14 Desember 2015

Toujours Un Ailleurs

Artiste d'envergure internationale, Anggun mène une carrière sur plusieurs territoires : superstar en Indonésie où elle fait partie du jury de l'émission Asia's Got Talent (la franchise asiatique de La France a du talent), elle atteint un public international lorsqu'elle chante en anglais, comme en témoigne le World Music Award qu'elle remporte en 2014. En France, où elle a révélé un grain de voix chaleureux et sensuel en 1997 sur le succès « La Neige au Sahara » et l'album Au Nom de la Lune, elle a rebondi quelques années plus tard avec un sujet qu'elle défend encore, le féminisme, sur « Être une femme ».

Porte-parole des « sans-voix » dans son pays (elle a pris position et tenu tête au pouvoir local en s'exprimant contre la peine de mort), la chanteuse indonésienne ouvre son sixième album francophone par un nouvel hymne à l'avenir, « À nos enfants », une ballade accrocheuse jouée au piano sur un rythme electro.

Florent Pagny l'accompagne ensuite sur le joli « Nos vies parallèles », entraînant morceau de folk à l'ambiance sud-américaine, bénéficiant aussi de la participation du guitariste et interprète colombien Yuri Buenaventura. Le titre est dû à Frédéric Château, qui signe et réalise une partie des chansons de l'album, dont « Face au vent », « Mon capitaine » et « Toujours un ailleurs », écrit par David Foenkinos.

Un parfum d'humanisme sans frontières flotte sur Toujours Un Ailleurs avec le titre « Perfect World », les couplets en espagnol, en anglais voire en indonésien (« Il suffit ») ou l'air celtique de « La Promesse ». Anggun reprend et adapte le classique de Maxime Le Forestier « Née quelque part », qu'elle chante avec Angélique Kidjo, et intègre dans « À quelques pas de nous », sur un texte d'Isabelle Bernal dédié à Nelson Mandela, une interpolation de la fameuse « Sweet Lullaby » (1992) de Deep Forest. « Un jour à la fois », l'un des trois titres produits par Metrophonic, clôt ce voyage agréablement consensuel. - (Copyright 2015 Music Story)